- Présentation de l’exposition
- Liste des objets présentés
- Partie 1. « L’écriture est signe, graphie, dessin »
- Partie 2. « L’écriture peut être forme »
- Partie 3. « L’écriture devient matière, technique »
- Partie 4. « L’écriture s’incarne dans le geste et la danse »
- Partie 5. « L’écriture se fait son, musique »
Sommaire de la page
Présentation de l’exposition
La notion d’écriture est associée, en premier lieu, a celle de transmission d’un message. Mais messages et connaissances peuvent aussi être transmis sous forme de traces, de marques, de signes et de symboles. Et encore, mais cela apparaît moins perceptible, au travers des techniques et des matières. Ainsi, le bois utilisé pour réaliser un tambour proviendra d’un arbre particulier, situé dans un lieu spécifique : en bordure de route, il aura entendu de nombreuses voies humaines et sera donc plus apte à « parler ».
Cette exposition se propose donc d’explorer ces champs sémantiques qui renvoient à une réalité déterminée, parfois concrète, comme l’appartenance à un clan, parfois spirituelle, comme la cosmogonie d’une ethnie.
De plus, c’est parce que les sociétés dites à écritures sont souvent opposées aux sociétés dites de l’oralité que nous voulons montrer l’existence de différentes formes d’expression. Ainsi la Bibliothèque Municipale de Strasbourg offre un cadre idéal à cette thématique. En effet, quel site plus approprié pour parler de l’écriture (soit-elle secrète ou non) qu’une bibliothèque comme lieu de savoir de conservation et de diffusion des connaissances.
Outre l’objectif général qui est d’envisager une autre lecture de l’art africain et de montrer que ces civilisations possèdent une « écriture ». Nous tenterons également de faire comprendre aux publics que, dans les sociétés à graphie alphabétique, des écritures secrètes existent aussi et l’exposition peut en être une forme.
Liste des objets présentés
Texte d'introduction
La notion d'écriture est associée à celle de transmission de messages. Messages et connaissances peuvent être véhiculés sous forme de traces, de marques, de signes et de symboles ; ou encore au travers des techniques et des matières. Ainsi, le bois utilisé pour réaliser un tambour proviendra d'un arbre particulier, situé dans un lieu spécifique en bordure de route, il aura entendu de nombreuses voix humaines et sera donc plus apte à "parler". Avec L'écriture secrète d'Afrique noire, la Bibliothèque Municipale de Strasbourg et l'Université Marc Bloch - présentant des objets de sa collection ethnographique - vous proposent d'explorer ces différentes formes d'expression.
Partie 1. « L’écriture est signe, graphie, dessin »
Texte : Exemple de graphie africaine
- Reproduction de peinture rupestre dogon (2002.0.342)
- Bague de chef de clan (2002.0.299)
- Bracelet de bras (2002.0.189)
- Collier (2002.0.187)
- Perles Baoulé (2002.0.302)
- Calebasse pyrogravée (2002.0.37)
- Calebasse pyrogravée (2002.0.38)
- Cuillère à pot (2002.0.221)
- Pagne Minianka Sénoufo (2002.0.69)
- Couteau de jet Fang, bec d'oiseau (2002.0.210)
- Porte de grenier Dogon (2002.0.315)
- Photo documentaire (2002.0.332)
- Photo documentaire (2002.0.333)
- Photo documentaire (2002.0.337)
- Photo documentaire (2002.0.338)
- Photo documentaire (2002.0.335)
Partie 2. « L’écriture peut être forme »
Texte : La symbolique du panier dogon
- Panier Dogon (2002.0.17)
- Serrure de grenier Dogon (2002.0.94)
- Serrure de grenier Dogon (2002.0.184)
- Serrure de grenier Dogon (2002.0.186)
- Masque Kanaga(2002.0.91)
- Bâton rituel (2002.0.92)
- Coupe du Hogon (2002.0.64)
- Fourneau de pipe (2002.0.179)
- Fourneau de pipe (2002.0.285)
- Fourneau de pipe (2002.0.284)
- Sanza (2002.0.81)
Documents annexes : Schémas explicatifs de la cosmogonie Dogon
Partie 3. « L’écriture devient matière, technique »
Le tissage de la parole
L’association métaphorique entre le tissage et la parole, ancienne et quasi universelle, est très forte et vivante en Afrique et se manifeste aussi bien au niveau mythique qu’à celui du langage et de la conception courante. Ainsi selon le mythe de la création des Dogon du Mali, le langage fut révélé aux premiers hommes en même temps que la technique du tissage par un moniteur divin, Nommo, fils du dieu créateur Amma, associé à l’eau et à la fécondité. Sous forme de génie, il expectora dans la mare primordiale des fils de coton constituant la chaîne et tissa la trame avec sa langue fourchue en guise de navette ; ce faisant, il prononçait des paroles qui se fixaient dans les interstices du tissu et parvenaient aux oreilles des hommes. Au plan humain, la parole est produite par un véritable métier à tisser situé dans la bouche : les piquets qui le maintiennent sont figurés par les « nerfs » crâniens (piquets postérieurs) et les « nerfs » des mâchoires (piquets antérieurs) ; les dents évoquent le peigne et la langue qui va et vient sans cesse dans la bouche, la navette ; la poulie, d’où provient le grincement caractéristique du métier en mouvement, a pour répondant l’endroit du larynx où se forme le son, c’est-à-dire les cordes vocales ; les lices du métier sont figurées par la luette, qui monte et descend lorsqu’on parle ; les paroles elles-mêmes sont les fils que le tisserand transforme en tissu en lui donnant forme, dessin et couleurs.
L’association de la parole et du tissage ainsi que l’origine aquatique de la révélation sont souvent reflétées dans la langue. En Dogon, le tissu lui-même est désigné par une expression voulant dire « c’est la parole », le support de la poulie du métier est dit « ma bouche largement ouverte » et la poulie elle-même s’appelle « parole secrète » ; quant à la navette, elle s’appelle souvent « petite pirogue », d’une part grâce à sa forme et, d’autre part, parce qu’elle vogue sur « l’eau » des fils de chaîne et effectue en quelque sorte des allers et retours entre deux rives.
L’acte de parole est lui-même comparable au tissage. Celui-ci est en effet caractérisé par le mouvement horizontal, alternatif et régulier, des deux mains qui se renvoient la navette de gauche à droite et de droite à gauche, ainsi que par le va-et-vient vertical des deux pieds qui changent le plan des fils ; c’est la figuration des demandes et des réponses, du passage des tons montants aux tons descendants, des paroles mâles aux paroles femelles, bref de tout ce qui « tisse » le discours humain et fonde le dialogue sur lequel repose toute vie sociale (Griaule, Dieu d'eau, 1966).
- Amulette (2002.0.180)
- Amulette Sikasso (2002.0.161)
- Corne-amulette (2002.0.154)
- Statuette Dogon Dege, féminine (2002.0.274)
- Poterie du Gabon (2002.0.171)
- Tissage brodé (2002.0.70)
- Couvre-chef (2002.0.5)
- Couvre-chef (2002.0.8)
- Couvre-chef (2002.0.9)
- Couvre-chef (2002.0.13)
Partie 4. « L’écriture s’incarne dans le geste et la danse »
- Masque de la gazelle Dogon (2002.0.269)
- Masque Dogon, Dyommo, lièvre (2002.0.90)
- Masque Dogon, Walu, antilope (2002.0.96)
- Masque Sim Kahama Nangala (2002.0.241)
- Cimier de masque Adone, Kurumba (2002.0.237)
- Cagoule Dogon (2002.0.105)
- Cagoule Dogon, Yona, masque de voleur rituel (2002.093)
- Cagoule Dogon Yona (2002.0.107)
- Cagoule Dogon de "jeune homme" (2002.0.102)
- Cagoule Dogon Binukedine, "prêtre du Binou" (2002.0.110)
Partie 5. « L’écriture se fait son, musique »
Le balafon
Le balafon, équivalent du xylophone, est un instrument très répandu. Connu dans toute l’Afrique noire, on le retrouve aussi en Amérique Latine et aux Caraïbes. Il est composé d’un châssis en bois ou en bambou, sous lequel sont accrochées des courges calebasses, caisses de résonance, surmontées de lattes de bois de tailles croissantes. Les calebasses, de tailles croissantes également, sont percées d’un ou de plusieurs trous recouverts traditionnellement d’une toile d’araignée ou plus récemment d’un petit film plastique ou encore de papier à cigarettes, faisant vibrer le son. Le nombre de lattes du balafon varie en fonction de la région et/ou du type d’instrument.
- Photos documentaires, homme jouant du tambour (2002.0.331)
- Tambour à tension variable (2002.0.77)
- Tambour membranophone (2002.0.78)
- Tambour sur pied (2002.0.276)
- Hochet (2002.0.87)
- Balafon (collection particulière)
- Hochet (2002.0.88)
- Crécelle (2002.0.84)
- Sistre (2002.0.86)
- Hochet-sonnaille (2002.0.85)
- Cithare tubulaire (2002.0.133)
- Balafon (collection particulière)