Au seuil de la forêt
Hommage à Philippe Descola, l'anthropologue de la nature
sous la direction de
Geremia Cometti, Pierre Le Roux, Tiziana Manicone et Nastassja Martin
Éditions Tautem, Mirebeau-sur-Bèze, 2019, 1132 p.
Téléchargez ici l'introduction et la table des matières
Ce livre est offert à l'anthropologue Philippe Descola, professeur au Collège de France (chaire « Anthropologie de la nature ») par un collectif amical d'humains et de non-humains – génies et fées qui ont veillé sur ce présent à l'occasion de sa retraite. Il mêle les travaux de soixante-seize auteurs internationaux : étudiants qu'il a dirigés, chercheurs avec lesquels il a travaillé ou échangé, artistes qu'il a inspirés. Anthropologues, archéologues, économistes, écrivains, épistémologues, ethnologues, dessinateurs, géographes, historiens, jardiniers-paysagistes, naturalistes, philosophes, peintres, photographes, poètes, réalisateurs et sociologues joignent leurs appareils, outils, pinceaux, plumes et voix, de l'Europe à l'Asie du Sud-Est, de la Sibérie à l'Océanie, de l'Afrique aux Amériques, aux Andes, à l'Amazonie, pour témoigner des effets de la pensée descolienne sur leurs recherches et parfois sur leurs vies. À travers eux, nous pouvons percevoir différentes manières dont l'humanité se perçoit par rapport à la nature selon les époques, les sociétés et les cultures. Dans une approche interdisciplinaire, ce recueil propose un point mondial sur l'anthropologie de la nature ainsi qu'un assemblage critique autour de l'oeuvre de Philippe Descola. Au seuil de la forêt la plus anthropisée et de la culture la plus sauvage – ou l'inverse ? –, la forme, physicalité peut-être inhumaine et cependant bien humaine (ou trop humaine?) que cette constellation de points lumineux particulier renvoie dans le ciel, est bien celle de Philippe Descola, dont l'intériorité nous encourage à aller de l'avant sur les pistes pionnières qu'il a ouvertes et qui ne demandent qu'à être prolongées.
Geremia Cometti, ethnologue, spécialiste des Q'ero dans les Andes péruviennes (laboratoire DynamE UMR 7367 CNRS & Unistra), est maître de conférences et directeur de l'Institut d'ethnologie de la faculté des Sciences sociales de l'université de Strasbourg où il enseigne en particulier l'anthropologie de la nature depuis 2017.
Pierre Le Roux, ethnologue, spécialiste de l'Asie du Sud-Est (laboratoire SAGE UMR 7363 CNRS & Unistra), est professeur des universités à l'Institut d'ethnologie de la même université où il enseigne notamment à propos d'ethnoscience, d'ethnozoologie, d'utilisation des milieux et de surnature depuis 2012.
Tiziana Manicone, après des études de sciences politiques à l’Université Federico II de Naples (Italie), a été à la fois assistante de la chaire « Anthropologie de la nature » au Collège de France et du Laboratoire d'anthropologie sociale, de 2011 à 2016. Elle assure aujourd'hui la fonction d'assistante de l'Administrateur du Collège de France.
Nastassja Martin, anthropologue, diplômée de l'École des hautes études en sciences sociales de Paris, est spécialiste des Gwich'in, chasseurs du nord-est de l'Alaska (Étas-Unis d'Amérique), et des Even de la région d'Icha au Kamtchatka (Fédération de Russie). Elle s'intéresse particulièrement aux réponses que les indigènes formulent actuellement pour faire face au changement climatique dans le Grand Nord.
Ouvrage publié avec le concours de l’Institut d’ethnologie et de la Faculté des sciences sociales de l’université de Strasbourg, du laboratoire DynamE (UMR 7367 CNRS & université de Strasbourg), du laboratoire SAGE (UMR 7363 CNRS & université de Strasbourg), du Laboratoire d’anthropologie sociale (Collège de France, de l’École des hautes études en sciences sociales, du Centre national de la recherche scientifique, l’université Paris-Sciences-Lettres), de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du GRED (UMR IRD & université Paul Valéry-Montpellier iii), de l’école universitaire de recherche Translitteræ (programme Investissements d’avenir ANR-10IDEX-0001-02 PSL et ANR-17-EURE-0025).