Doctorante

Titre : « Visages du druidisme dans la France contemporaine. Une anthropologie de peuples premiers et de l’invisible ? »

Ce projet de thèse en ethnologie et anthropologie sociale s’inscrit dans le prolongement des précédents travaux sociologiques de la candidate portant sur la signification du retour des religions antérieures aux monothéismes, en particulier préchrétiennes dans nos sociétés européennes et leur potentiel de résilience eu égard aux troubles engendrés par les différentes phases d’acculturation au cours de l’Histoire. Elle s’appuiera, pour ce faire, sur l’étude des mouvements druidiques en France et en particulier, l’un d’entre eux représentatif du reconstructionnisme celtique, païen, animiste, avec lequel elle est familiarisée depuis sa naissance, il y a plus d’une dizaine d’années grâce à l’observation minutieuse de ses sous-groupes, notamment dans la région Grand Est, à cheval sur l’Alsace et la Lorraine. Au travers des évolutions de ce groupe tel qu’il a été observé, il paraît, en effet, pouvoir constituer un laboratoire satisfaisant, valant à titre de pilote, sur la recréation d’un « espace social, restreint, médian ou large » comportant des éléments thérapeutiques, à l’instar d’espaces sociaux autochtones restreints sur d’autres continents. Il s’agit, d’une part, de décrire, comprendre et analyser les facteurs de résilience issus de la restauration de pratiques ancestrales qui puisent aux sources de la civilisation dite « celtique », et la manière dont ils sont mis en œuvre, et, d’autre part, de déterminer si ce type de mouvement forme une « autochtonie » de type européen.

Directeur de thèse : Pierre Le Roux (professeur, université de Strasbourg)

Cadre académique : Ecole doctorale 519 « Sciences humaines et sociales - Perspectives européennes » 

Laboratoire SAGE (UMR 7363 CNRS & université de Strasbourg, directrice Marine Martin de La Salle, professeure de sociologie politique)

Courriel : anne.ferlat[at]etu.unistra.fr