Docteur en anthropologie sociale et culturelle
Préparée sous la direction de Roger Somé, professeur en ethnologie, la thèse d’Adolphe BADIEL s’appuie sur une ethnographie sur des terrains multisitués, — le grand marché de Rood-Woko à Ouagadougou/Burkina Faso et l’écosystème coopératif Tera dans le Lot-et-Garonne/France, où il interroge les dynamiques culturelles corrélées au travail à l’ère de la mondialisation. Elle met également en lumière les logiques d’adaptation, de résistance et de réinvention portées par les acteurs locaux face aux crises systémiques.
La décroissance, comme toute transformation sociale, devrait reposer sur une transformation culturelle qui appelle à l’élaboration de nouveaux savoirs et savoir-faire, des valeurs et leurs modes de représentation spécifiques, de nouveaux récits fondateurs. C’est une démarche qui ne peut être radicale, car elle induirait à de nombreux défis identitaires. En reconsidérant la mondialisation qui a profondément façonné les tissus sociaux, la décroissance impose une dynamique globale qui semble une chimère dans le contexte géopolitique actuel. La croissance ou la décroissance dans un monde en crises induit, dans cette approche, à une économie de subsistance, afin de réinventer le lien fondamental et originel entre le monde humain et la nature.
Prix 2025 de l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon
Directeur de thèse: Roger Somé
Thèse soutenue à Strasbourg le 16 mai 2025
Laboratoire LinCS
Courriel: badieladolphe[at]yahoo.fr