Séminaire de Recherche
Déconstruire son vécu
Pour mieux construire sa pensée scientifique
Vendredi 20 Mars 2020
Avec la collaboration de
Salomé Deboos, Anthropologue, UMR7363, Université de Strasbourg
Et Emmanuelle Guillon, Sophrologue, Infirmière
Effectuer une recherche de terrain est une réalité pour un grand nombre de disciplines scientifiques. Depuis le master jusqu’après le doctorat, l’étudiant/e, le/ la chercheur(e) jeune ou confirmé(e), en ethnologie et anthropologie sociale et culturelle, en sismologie, glaciologie... doit effectuer des recherches sur des terrains divers, ces recherches de terrains s’étalant souvent sur plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Or, nos formations universitaires nous apprennent comment "organiser", structurer, prévoir, programmer une recherche sur le terrain, au plan méthodologique, quelles sont les questions éthiques soulevées et les protocoles à mettre en place, que prendre en note, comment recollectionner les données et comment opérer leur traitement…
Mais que ce soit sur place ou au retour, nous sommes, chercheurs et étudiants, démunis dans la préparation, ou le traitement des vécus de terrain. Ce qui au regard de la recherche semble évident est l’objectivation des vécus. Ce qui souvent reste du domaine du privé est ce qui touche l'expérience sensorielle et/ou « affective » de la relation humaine qui nous permet de construire une confiance nécessaire et suffisante pour effectuer nos recherches de terrain. Dans le même temps, les vécus difficiles de l’étudiant/e ou du chercheur/se peuvent également l'amener à éprouver une certaine anxiété à retourner sur le terrain.
Inspirée des travaux de V.Turner (notament relatifs aux « social drama »), J.Okely (Anthropological practice, fieldwork and ethnographic method) Sarah Pink (Doing sensory ethnography) et R. Schechner & S. Brady (Performance Studies : an introduction), sont organisée deux journées d’atelier vendredi 6 Mars et 20 Mars 2020 de 10h à 15h afin d'aider les collègues et étudiants à déconstruire et réfléchir sur des vécus où l'affectif, parfois trop engagé, amène des difficultés de prise de recul nécessaire pour une théorisation de son terrain.
Corps et Espace : le 20 Mars 2020 – Misha, salle Amérique, Strasbourg.
L'idée de ces ateliers est de faciliter la visualisation et favoriser la prise de conscience des capacités qui sont en chacun, laisser émerger les possibles. Pour aider dans ce travail, une professionnelle a accepté d’intervenir : Emmanuelle Guillon, sophrologue et infirmière, elle intervient régulièrement à l’Université de Strasbourg afin d’aider à observer la conscience et les ressources du corps pour poser des bases bien réelles et savoir les utiliser.
Venez avec votre tapis de sol si vous en avez un