Résumé :
Entre 1940 et 1945, la guerre et les exactions qui l’accompagnent font de nombreuses victimes dans la région de Lyon. Plusieurs lieux incarnent ces épisodes sombres de l’histoire de la région à l’image de la Nécropole de la Doua qui réunit aujourd’hui les tombes de plus 6’500 personnes « mortes pour la France » lors des deux conflits mondiaux et des guerres d’Indochine et d’Algérie, ou encore le Tata du Chasselay qui abrite les corps de près de 200 soldats – presque exclusivement des tirailleurs – et dont l’architecture rappelle l’origine de ceux qui y sont inhumés. Ces lieux de mémoire sont souvent le résultat d’un travail intense de recherche et d’identification des corps mené par des acteurs publics comme privés. Ils contribuent bien entendu à la diffusion d’un récit sur la guerre, les violences et ceux qui en sont victimes.
En s’intéressant à la trajectoire des corps, du charnier au lieu de mémoire, cette présentation entend éclairer les tensions que suscitent l’administration des morts de guerre et les modalités de leur mobilisation au moment de faire la paix.
Le séminaire "Approches anthropologiques des trajectoires des corps morts" est coordonné par Jeanne Teboul et Clara Duterme. Le programme complet peut être consulté sur le blog du programme ANR "Faire siens les morts incertains".
En raison de la capacité de la salle, si vous souhaitez participer à la séance, merci de vous inscrire en écrivant à clara.boutet[at]unistra.fr