Résumé :
La Première guerre de Vendée (1793-1796) a fait dans l’Ouest de la France, selon les estimations avancées par les historiens spécialistes de la période, environ 200 000 morts. En 2009, les archéologues de l’Inrap (Institut National de Recherches en Archéologie Préventive) mettent au jour 154 squelettes datant de la bataille et du massacre qui eut lieu au Mans entre le 12 et le 13 décembre 1793. La découverte des restes humains connut un retentissement certain dans la région des Pays de la Loire et amena la mobilisation d’élus, d’associations mémorielles et d’hommes et femmes politiques de la droite conservatrice à s’exprimer sur le besoin pour les vivants de donner une sépulture aux morts. Il s’agira ici de montrer comment et pourquoi la mise au jour de ces restes suscita une polémique sans précédent en France portant à la fois sur le besoin commémoratif de l’événement et l’inhumation religieuse des ossements, comme sur les qualifications de la violence qui s’est exercée en décembre 1793 au Mans (bataille, massacre, génocide ?).
Le séminaire "Approches anthropologiques des trajectoires des corps morts" est coordonné par Jeanne Teboul et Clara Duterme. Le programme complet peut être consulté sur le blog du programme ANR "Faire siens les morts incertains".
En raison de la capacité de la salle, si vous souhaitez participer à la séance, merci de vous inscrire en écrivant à clara.boutet[at]unistra.fr