Conférence de Narcisse Santores TCHANDEU « Arts rupestres et rituels en Afrique centrale : un patrimoine vivant des jeux, armes initiatiques et autels rituels »

Événement passé
10 décembre 2019
14h 16h
salle 3208 ~ Le Patio campus Esplanade - université de Strasbourg

Conférence exceptionnelle dans le cadre du cours de master ethnologie 2e année « Arts rupestres et rituels en Afrique subsaharienne »


mardi 10 déc. 2019 ~ 14h-16h
salle 3208 ~ Le Patio
campus Esplanade - université de Strasbourg


Narcisse Santores TCHANDEU
chargé de cours au département des Arts et Archéologie de l’université de Yaoundé (Cameroun),
chercheur invité à l’Institut national d’histoire de l’Art (INHA, Paris)


« Arts rupestres et rituels en Afrique centrale : un patrimoine vivant des jeux, armes initiatiques et autels rituels »


présentation par Geoffroy HEIMLICH
docteur en archéologie et en histoire de l’Art,
post-doctorant à l’Institut français d’Afrique du Sud-IFAS, Johannesburg,
chargé de cours à l’Institut d’ethnologie de l’université de Strasbourg

RÉSUMÉ : moins connus que ceux du nord et du sud du continent et bénéficiant d’un intérêt tardif des chercheurs (premier quart du XXe siècle), les arts rupestres de l’Afrique centrale participent pourtant d’une ethnologie encore bien vivante de nos jours. Si la forme des représentations peut être très variée (anthropomorphe, zoomorphe, géométrique, complexe), seules certaines d’entre elles ont remarquablement survécu aux pratiques rituelles. Les raisons sont illustrées à trois niveaux : celui du caractère ludique des motifs mettant en lumière une transmission des pratiques de jeux rupestres (Cameroun, RCA) ; celui du caractère initiatique des figures d’armes de jet intégrant un système de gradation social chez les Mbum (Cameroun, Tchad, RCA) ; celui du caractère cultuel des sites constitués en autels recevant périodiquement des offrandes et sacrifices. Entre arts rupestres et pratiques ethnologiques, l’analyse et l’interprétation des représentations tiennent aux approches transversales de la méthodologie structurale, à l’ethnologie comparative, la sociologie du changement et la phénoménologie de l’image.