Conférence ‘La force du regard qu’a la petite fenêtre’ : entrelacs de corps et de maisons dans un lotissement périphérique de Rio de Janeiro de Thomas Cortado

Événement passé

Conférence de l'anthropologue Thomas Cortado dans le cadre des séminaires de l'Institut d'ethnologie

4 novembre 2021
16h 18h
Salle 5336, bâtiment 5 Le Patio, Strasbourg (Campus Esplanade) et en distanciel
Nous avons le plaisir de vous inviter à la
Conférence de Thomas Cortado 

‘La force du regard qu’a la petite fenêtre’ : entrelacs de corps et de maisons dans un lotissement périphérique de Rio de Janeiro

 

Jeudi 4 novembre 2021, 16h – 18h
Salle 5336 – Bâtiment 5 Le Patio, Université de Strasbourg (Campus Esplanade)
et en distanciel : bbb.unistra.fr/b/mar-kn1-jyb-2wa

 

Dans le cadre des séminaires de l’Institut d’Ethnologie, nous accueillerons Thomas Cortado, anthropologue, Attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales, membre du Centre Maurice Halbwachs, et chercheur associé au Groupe MAISON (Grupo CASA), rattaché à l’Institut d’études sociales et politiques de l’Université d’État de Rio de Janeiro, ainsi qu’à l’Urbain – Laboratoire d’études de la ville de l’Institut de philosophie et sciences sociales de l’Université fédérale de Rio de Janeiro.

Résumé de l’intervention : Sur la base d’une enquête ethnographique de dix-huit mois à Rio de Janeiro, l’article interroge l’emplacement des fenêtres dans les quartiers populaires d’habitat autoconstruit. Si l’on associe souvent l’autoconstruction à la grande pauvreté, laquelle contraint fortement les choix des acteurs, les doutes qui s’emparent des habitants au moment de poser leurs fenêtres manifestent une « imagination constructrice » (Cavalcanti), étroitement liée à leur conception de « l’intime » (privacidade). En effet, l’orientation des fenêtres détermine la capacité des habitants à préserver leur intimité et celle de leurs voisins, à garantir leur « liberté » (liberdade) de se comporter chez eux comme ils le désirent. Elle les confronte également à la menace du « mauvais oeil » (olho grande), en exposant leur intimité aux regards envieux. Ainsi, l’ethnographie des fenêtres révèle la présence structurante d’autrui, de son corps et de ses désirs, dans l’intimité de chacun, par-delà l’opposition du public et du privé. Pour penser cette présence, l’article s’inspire de recherches anthropologiques récentes, notamment brésiliennes, sur la maison, et des phénoménologues de l’espace et du regard (Bachelard, Lévinas, Murakami).

 Avec le soutien de L'Institut d’ethnologie, (Faculté des sciences sociales, université de Strasbourg) et du laboratoire Dynamiques Européennes (DynamE) 

Conférence ouverte à tous dans la limite des places disponibles