Conférence de Johannes Waldmüller "Vulnérabilité et résilience face à la crise de la reproduction dans les espaces hydro-sociaux entre l’Équateur et la Colombie"

Événement passé
17 octobre 2019
16h30 18h30
Strasbourg, Le Patio, salle 5320
Dans le cadre des conférences de l'Institut d'ethnologie nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence de Johannes Waldmüller intitulée:

"Vulnérabilité et résilience face à la crise de la reproduction dans les espaces hydro-sociaux entre l’Équateur et la Colombie"

salle 5320 - 16h30


Résumé de la conférence:

Cette présentation porte sur l’analyse actuelle et historique des dimensions multiples liées à la « crise de la reproduction de la vie » (avec une forte composante féministe) sur les zones littorales entre le nord de l’Équateur et le sud-ouest de la Colombie. Les bases de cette recherche sont doubles. D’une part, on compte sur une série de recherches ethnographiques réalisées entre 2016 et 2019 dans le contexte de la lente récupération postérieure au tremblement de terre de 7.8 MW. Le séisme survenu sur le littoral équatorien le 16 avril 2016 a pesé sur les vulnérabilités socio-environnementales, culturelles, économiques et politiques déjà préexistantes depuis longtemps dans la zone. D’autre part, on aura recourt à une série d’articles compilés et édites pour une édition spéciale de l’ÍCONOS (journal de la FLACSO) sur la « reproduction de la vie » dans le contexte des désastres.

Avec la « reproduction » on fait référence à un concept clé de la pensée-pratique féministe latino-américaine (Federici 2013; Cielo y Vega 2015; Vega 2014) qui cherche à comprendre, premièrement, les multiples stratégies socioculturelles et socioéconomiques individuelles et familiales, mais aussi au sein des communautés, face aux vulnérabilités multidimensionnelles dans la région. Cette démarche consiste notamment à centrer la focale autour des impacts subis par les femmes, dont les contributions à la reproduction restent souvent invisibles. Deuxièmement, dans une vision plus écologique et structurelle, la reproduction de la vie est liée aux relations socio-environnementales, de la protection et gestion des écosystèmes, entre différentes espèces qui rendent la vie humaine possible. C’est notamment le cas dans la zone de mangroves visée par la réflexion, sur le littoral, ou il existe plusieurs conflits socio-environnementaux qui relèvent des dimensions individuelles et collectives, voire même globales, de la crise actuelle.


Johannes Waldmüller
, est professeur-chercheur invité de la FLACSO Équateur et professeur titulaire de l'Université de Las Américas (UDLA) en Science Politiques et Relations Internationales est actuellement professeur invité du Chaire Amérique Latine (ChAL) de l'IPEAT de l'Université Toulouse Jean Jaurès. Il est docteur en Anthropologie et Sociologie du Développement par l'Institut des Hautes Études Internationales et du Développement, Genève, et Magister en Philosophie ainsi qu'Études Internationales de l'Université de Vienne. Ses recherches portes sur la réduction et prévention de risques, le développement humain et durable, les économies clandestines et les cultures d'extractivisme dans la région andine et l'Afrique d'Est.