Visite de l'Institut d'ethnologie à l'Herbier national de France (Muséum national d'Histoire naturelle de Paris)

Suite aux fameuses journées botaniques internationales de La Médicée « Quand les plantes se font la malle » (http://www.lamedicee.com/wp/retour-en-images-sur-le-week-end-quand-les-plantes-se-font-la-malle-2019/), le directeur de l’Herbier national, Marc Jeanson invite un groupe d’étudiants de l’Institut d’ethnologie de Strasbourg et un de leurs professeurs à une visite exceptionnelle de l’Herbier longtemps fermé au public. Ce groupe se rendra donc le vendredi 20 septembre 2019 et à ses frais au Jardin des Plantes de Paris (Muséum national d’Histoire naturelle), où se trouve logé l’Herbier national.

Dans son offre de formation, l’Institut d’ethnologie de Strasbourg propose une introduction solide à l’étude de l'ethnoscience, particulièrement l’ethnozoologie (Pierre Le Roux), l’ethnobotanique et l'ethnopharmacologie (Christian Busser), l’ethnomédecine et l’ethnoécologie (Ouriel Perez), l’anthropologie de la nature (Geremia Cometti), l’ethnographie de l’eau (Luisa Arango), l’anthropologie du pain (Abdu Gnaba). Ce qui motive ses étudiants à se pencher notamment vers la botanique.

Et les étudiants qui participent à la visite prévue de l’Herbier national sont effectivement concernés par l'ethnobotanique dans leurs recherches : Eurydice Devos (master 2 recherche en 2018-19, flore d’Afrique centrale), Hélène Falize (master 2 muséologie en 2018-19, flore du nord de la France et de la baie de Somme), Elise Kaiser (licence 3e année en 2018-19, flore d’Alsace et des Vosges), Marc-Emmanuel Grangeorge (master 2 recherche en 2018-19, flore d’Afrique centrale), Elena Landmann (master 1 en 2018-19, flore d’Afrique du Nord, du Maghreb et du Proche-Orient), Caroline Lours (licence 3e année en 2018-19, flore d’Europe), Matthieu Michler (licence 3e année en 2018-19, archéologue INRAP, flore d'Europe), Bryan Nemec Nieruchalski (master 1 en 2018-19, flore d’Afrique occidentale), Pauline Pépin (master 1 en 2018-19, flore d’Afrique du Nord, du Maghreb et du Proche-Orient), Raphaëlle Schimmel (licence 3e année en 2018-19, flore d’Asie du Sud-Est).

L’Herbier national, le plus riche et l’un des plus anciens au monde, débuté en 1650 avec près de 9000 spécimens, compte aujourd’hui plus de huit millions de taxons, dont de nombreux échantillons-types (un type est l'élément de référence attaché à un nom scientifique à partir duquel une espèce a été décrite) : près de 5% de l’ensemble, collectés depuis le XVIe siècle dans tous les pays du monde. Presque toutes les espèces de plantes à fleur du monde y sont représentées (270 000 en estimation basse). L’herbier est constitué de plantes séchées mais aux gènes vivants et permet de conserver et d'étudier des plantes disparues, véritable réserve d’ADN pour le futur.

Récemment, les collections de l’Herbier ont fait l’objet d’un récolement général et les bâtiments ont été réaménagés. Une grande partie des collections a déjà été numérisée et le reste est en voie de l’être faisant de l’Herbier national de France le plus grand herbier virtuel au monde.

(Pour en savoir plus : ALLORGE, Lucile et Olivier IKOR, 2003, La Fabuleuse odyssée des plantes. Les botanistes voyageurs, les Jardins des Plantes, les herbiers, Paris, JC Lattès, 727 p.)

Un grand merci à Marc Jeanson, au Muséum national d’Histoire naturelle et à l’Herbier national, ainsi qu’à l’équipe de La Médicée.

Marc Jeanson est l’auteur, avec Charlotte Fauve, de Botaniste (Paris, Grasset, 224 p., 2019, https://www.grasset.fr/botaniste-9782246857457).